Vincenzo Pallotti

Vincent Pallotti

Vincent Pallotti - © Migral

Vincent Pallotti (1795-1850) fut un prêtre romain, fondateur le la Société de l’apostolat catholique, congrégation plus connue sous l’appellation de “Pallottins”. Il est considéré comme le précurseur de l’Action catholique mondiale. L’Église catholique le reconnaît saint ; il est fêté le 22 janvier.

L’intérêt pastoral de Vincenzo Pallotti pour les migrations se tourna surtout sur la diaspora italienne en Angleterre car, suite à des initiatives de solidarité spirituelle entre des catholiques romains et des catholiques anglais, il avait constaté la situation difficile des Italiens à Londres. Cette réalité représentait parallèlement pour lui une occasion pour réaliser le projet d’apostolat catholique qu’il entendait mettre en place. En effet, pendant les premières années du XIXe siècle l’Angleterre assistait à une sorte de renaissance du catholicisme : les mouvements en faveur de l’unité des Églises catholique et anglicane se renforçaient dans les Îles britanniques et les catholiques anglais tenaient Vincent Pallotti en grande considération comme médiateur de la réconciliation religieuse de l’Angleterre avec Rome. De sont côté, V. Pallotti considérait la position de prestige politique de ce pays comme la base d’un apostolat qui aurait pu partir de Londres, qui était la capitale d’un empire mondial. Parallèlement, le Royaume-Uni était un pôle d’attraction pour la migration italienne en Europe et il abritait des organisations de rescapés de la Péninsule.

À Londres, par ailleurs, il existait des endroits où les Italiens pouvaient se rencontrer, mais ils étaient fort insuffisants face aux besoins de cette population : le siège de l’association mazzinienne de La Giovine Italia (plutôt anticléricale) et une chapelle appartenant au roi de Sardaigne, La Regia Cappella Sarda. Pour pouvoir accéder à cette dernière, qui était très petite, il fallait en plus payer une entrée. Pour cette raison V. Pallotti décida d’envoyer à Londres un prêtre de son groupe, le Père Raffaele Melia, qui y arriva en 1844. Quelques temps après, le P. Melia proposa un plan d’action pour la construction d’une église intitulée à Saint Pierre. Inaugurée en 1863, elle devint un centre d’assistance spirituelle, morale et matérielle pour les migrants italiens. Pour trouver les ressources financières nécessaires à bâtir l’église, le Père Giuseppe Faà di Bruno, qui avait rejoint le P. Melia en 1844, fit le tour des villes principales d’Europe. Dans l’histoire de la mission italienne de Londres, un rôle central est, en outre, tenu par Emiliano Kirner, un prêtre d’origine allemande, qui se distingua pour son activité d’assistance aux Italiens en Angleterre et aux États-Unis et pour ses remarquables collectes de fonds afin de financer les actions pastorales.

Si durant la deuxième moitié du XIXe siècle les prêtres italiens étaient nombreux à New York, leur impact sur l’assistance à leurs compatriotes laissait à désirer. Les évêques cherchaient toujours de nouveaux pasteurs capables de prendre en charge les communautés italiennes. Dans ce contexte, en 1884, l’Archevêque de New York, le cardinal John McCloskey, fit venir dans la métropole américaine le Père Kirner, qui entama bientôt son travail parmi les migrants italiens dans le quartier de Harlem. Il y organisa la première paroisse italienne et, avant la fin de l’année, il acheva la construction du sanctuaire national de Notre Dame du Mont-Carmel. Il mourut, cependant, peu après, suite à un accident.

Le deuxième prêtre pallottin envoyé aux États-Unis fut le Père Pasquale De Nisco, qui arriva à New York lui aussi en 1884. Il déploya son activité d’assistance aux émigrés italiens dans le diocèse de Brooklyn, où la plupart des paroisses étaient fréquentées par des pêcheurs ou des ouvriers du chantier naval. Il bâtit l’église des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie et il fut chargé de la direction de tout le travail d’assistance spirituelle aux Italiens.

Le projet pastoral de Vincent Pallotti est porté aujourd’hui par des congrégations religieuses et des associations de laïcs présentes dans plus de quarante pays. Bon nombre des activités des disciples de V. Pallotti ont encore des migrants comme bénéficiaires.