Chaque jour, des migrants s’adressent aux paroisses et aux organisations catholiques à la recherche de soutien et ils y sont accueillis indépendamment de leur appartenance culturelle et religieuse. Toutefois, outre le don matériel, il ne faut pas négliger l’offre du don de la foi.

Pourquoi témoigner de l’Evangile auprès des personnes que nous rencontrons ?

• Toute personne a le droit de connaître la richesse du Christ dans laquelle nous croyons que toute l’humanité peut trouver, en plénitude, tout ce qu’elle cherche à tâtons au sujet de Dieu, de l’homme et de son destin, de la vie et de la mort, de la vérité.
• Dans la situation particulière qui est celle de nombreux migrants, la parole évangélique peut être d’un grand secours. L’Evangile est un livre de l’itinérance, de l’accueil de l’autre, etc. La Bible peut constituer un phare sur la route de nombreux migrants.
• Pour le chrétien, toute activité trouve son origine et son accomplissement dans le Christ: le baptisé agit, poussé par son amour pour Lui et sait que de Lui découle l’efficacité même de ses actions. Il est donc important au nom de l’authenticité de la relation de ne pas cacher au nom de quoi nous agissons.
• Dans une société laïque, il est parfois difficile de repérer des croyants. Si certains courants religieux affirment leur foi d’une manière très visible, d’autres risquent parfois de cacher leur foi, au prix de passer inaperçus, tant auprès de croyants de même appartenance religieuse en recherche d’autres croyants qu’auprès de personnes en quête religieuse.

Comment témoigner de l’Evangile sans prosélytisme ?

• On note chez certains la peur d’être taxé de prosélytisme. Or, lorsque l’on parle d’annonce de l’évangile, il n’est pas tant question de prosélytisme que de se tenir prêt à rendre raison de l’espérance qui nous habite. « Évangéliser n’est pas faire du prosélytisme. L’Église grandit non par le prosélytisme mais par l’attraction, le témoignage » (Conférence de presse du Pape François au cours du vol de retour du Bangladesh, décembre 2017).
• Pour les migrants clairement identifiés comme chrétiens, il est important d’offrir une présence qui, par l’écoute et dans l’accompagnement, fasse retentir la Parole de Dieu, vibrer le cœur d’espérance et guider à la rencontre du Ressuscité.
• Il ne faut pas hésiter à proposer à ceux que l’on identifie comme chrétiens de se joindre à nous pour des temps de prière ou des célébrations, même si cela amène à faire une distinction entre les uns ou les autres.
• Lorsque des personnes d’autres religions veulent se joindre à des activités pour des catholiques, ne pas nécessairement le craindre ni les en dissuader. Toutefois, il faudra rester vigilant et accompagner le fait que certains peuvent être motivés dans leur conversion par un espoir de faciliter leur insertion sociale.
• Témoigner de l’Evangile s’exprime également dans le respect de l’altérité d’autres confessions et religions. L’Eglise considère avec un respect sincère tout ce qui est vrai et saint dans les autres religions et encourage à reconnaître et faire progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles présentes en celles-ci.