Vivre une fête des peuples

8 janvier 2017 : Paroissiens habillés en rois mages lors de la messe des Peuples à la paroisse Notre-Dame de Beauregard. La Celle Saint Cloud (78), France.

8 janvier 2017 : Paroissiens habillés en rois mages lors de la messe des Peuples à la paroisse Notre-Dame de Beauregard. La Celle Saint Cloud (78), France.

Une fête des peuples rassemble, au niveau d’une paroisse ou d’un diocèse, des migrants de différents pays et cultures avec des autochtones. Elle exprime la richesse que constitue la diversité des membres de l’Eglise et incite à œuvrer à la construction d’une catholicité respectueuse des différences spirituelles et culturelles.

Une fête des peuples se déroule généralement en deux temps : une « messe des nations » puis un temps festif et convivial (apéritif, déjeuner partagé représentant tous les continents, animations culturelles, etc.). Si l’eucharistie concerne spécifiquement la communauté chrétienne, le temps convivial qui la suit, pourra s’ouvrir à d’autres. Une telle ouverture permet d’élargir la sensibilisation et créé davantage de liens.

Certains diocèses et paroisses organisent régulièrement des fêtes des peuples, d’autres plus ponctuellement.

Si l’on souhaite l’adosser à un temps liturgique significatif, l’Epiphanie et la Pentecôte sont particulièrement propices pour une fête des peuples. A l’Epiphanie, elle mettra davantage l’accent sur les richesses spirituelles et culturelles des peuples comme manifestation de la présence de Dieu parmi nous. A la Pentecôte, elle mettra en valeur la diversité au sein de l’Eglise et la communion à vivre qui se nourrit des diversités.

Dans la mesure du possible, on distinguera la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié de la Fête des peuples. Si la première a pour objectif de sensibiliser l’ensemble des catholiques à ce que vivent les migrants, notamment à travers des réalisations locales, la seconde permet davantage une expérience concrète et festive de la communion dans la diversité.

La préparation de la fête des peuples, avec la participation active des catholiques de cultures différentes, constitue en soi une opportunité sur le chemin de la « commun-union ». Au cours des échanges qui expliciteront les différents éléments de l’héritage spirituel et culturel à mettre en valeur, on dit son identité et on fait l’expérience d’être accueilli dans sa singularité, tout en accueillant celle de l’autre. Cette expérience gagnera à être largement partagée.

Eviter le piège du folklore

Si le temps convivial permet de mettre en valeur une tradition culturelle, la célébration de l’eucharistie met en avant un élément du patrimoine spirituel. Cette distinction est importante. Dans la préparation, on cherchera ainsi à expliciter avec les organisateurs le sens spirituel de tel ou tel objet, de tel ou tel geste. Chacun reconnaîtra ainsi dans la tradition spirituelle de l’autre un don de Dieu.

Si la fête des peuples a pour objectif de valoriser la diversité et la richesse des traditions culturelles et spirituelles, alors il est nécessaire que les chrétiens autochtones y aient pleinement leur place.

La journée de dimanche a été pour moi miraculeuse : voir tant de peuples divers rassemblés autour de la table du Seigneur ! J’ai pensé à notre Pâque et je me suis imaginé cette foule immense habillée en blanc et venant des quatre coins de la Terre. J’ai été très ému, parfois jusqu’aux larmes, sentant combien notre Père nous aime sans distinction de race.

Un paroissien

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