Comment faire de la paroisse un lieu au service du vivre ensemble ?

20 avril 2019 : Les servantes d'assemblée, qui portent une écharpe de couleur bleu, transmettent la lumière aux fidèles, lors de la Vigile pascale. Paroisse Saint-Jean-Baptiste de Belleville, Paris (75), France.

20 avril 2019 : Les servantes d’assemblée, qui portent une écharpe de couleur bleu, transmettent la lumière aux fidèles, lors de la Vigile pascale. Paroisse Saint-Jean-Baptiste de Belleville, Paris (75), France.

La paroisse est un lieu de rencontre et d’intégration de toutes les composantes d’une communauté. A ce titre, elle se révèle plus que d’autres lieux, aussi bien dans l’Eglise que dans la société, un lieu au service de la communion. Quelques éléments simples à avoir à l’esprit permettront aux responsables d’aider la paroisse à jouer pleinement ce rôle.

La paroisse, un lieu au service de la communion dans l’Eglise et dans la société

  • La paroisse rend visible et sociologiquement identifiable le projet de Dieu d’appeler toutes les personnes à l’alliance scellée dans le Christ, sans exception ni exclusion. Pour l’Eglise et tous les chrétiens, elle est le lieu où se bâtit et s’expérimente de manière immédiate et concrète la catholicité : une réelle communion dans la diversité universelle.
  • Là où le sens de la paroisse est vivant et réellement catholique – c’est-à-dire universel – les différences entre autochtones et étrangers s’atténuent. L’écoute de la même Parole de Dieu, la célébration de la même liturgie, le partage des mêmes fêtes et traditions religieuses aident les chrétiens à se sentir membres d’un même Peuple.
  • Dans ses diverses formes, la communauté paroissiale est un terrain sur lequel peut être expérimenté l’échange d’expériences et de dons, dans le respect mutuel. Cet échange ne peut que favoriser une coexistence sereine.
  • L’insertion de la paroisse dans la réalité concrète de son quartier permet que celle-ci soit également un lieu au sein duquel peut se vivre la rencontre interconfessionnelle et/ou interreligieuse.
  • Au-delà de l’Eglise, cette expérience de communion est un témoignage pour toute la société : la fraternité entre personnes différentes est possible. Les paroisses constituent des points de référence visibles, facilement identifiables et accessibles. Elles représentent un signe d’espérance et de fraternité.

Comment faire pour que la paroisse soit bien un lieu au service de la communion ?

  • A l’occasion d’un temps fort pour les catholiques d’une autre culture (fête votive, etc.), les inviter à s’impliquer dans l’animation de l’eucharistie et à partager la richesse de leur patrimoine spirituel.
  • Approfondir à travers les homélies, des rencontres en groupes, des fêtes, etc. le sens de la catholicité de l’Eglise – son universalité – et de sa communion dans la diversité des cultures, langues et peuples. « En Eglise nul n’est étranger » a dit saint Jean Paul II.
  • S’il y a de nombreux migrants d’une même culture, il pourrait être bon de marquer physiquement l’empreinte de cette culture dans l’église paroissiale (statue d’un saint particulièrement vénéré, etc.).
  • Veiller à ce que les catholiques venus d’ailleurs soient représentés dans les instances pastorales et administratives de la paroisse.
  • Lorsque des groupes de catholiques d’une autre culture se rassemblent régulièrement à la paroisse, avoir à cœur que l’on n’ait pas uniquement une vie parallèle mais créer des passerelles : célébrations communes, repas convivial, chorale commune pour un office, sortie/visite dans la région, etc.
  • En fonction de la réalité sociale du quartier, s’engager dans la rencontre interreligieuse. Profiter des liens privilégiés qu’un certain nombre de migrants peut avoir avec des personnes de confession ou de religions différentes pour organiser des rencontres interconfessionnelles ou interreligieuses.
  • Se soucier de trouver les moyens d’être ouvert sur la société, en accueillant, à l’occasion de fêtes, plus largement que la seule communauté chrétienne, par exemple. Il faut médiatiser ce que l’on vit, faire parler de nos initiatives de communion dans les médias locaux, etc.
  • Mettre l’accent sur l’éducation des jeunes à l’accueil de l’altérité. Proposer des activités permettant de les préparer à savoir vivre en étant eux-mêmes, tout en accueillant l’autre dans son altérité.

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