Toute l’histoire sacrée est une histoire de migrations physiques, souvent forcées (l’exil du peuples d’Israël en Egypte ou à Babylone, l’exil de la Sainte Famille) ou de “migrations spirituelles” (Abraham, notre père dans la foi trouvera la terre promise en ayant la force et le courage de tout quitter et de partir vers une terre autre).
Dans cette optique, la condition de migrant est le paradigme de la vie chrétienne, celle de ceux qui sont en marche vers Dieu, le sens de l’histoire.
Par l’expérience migratoire l’homme peut apprendre que la recherche de soi exige d’aller vers l’autre qui lui révèlera son identité authentique.
Toutes les recommandations de Dieu à son peuple l’invitent à ne jamais oublier que sa précédente expérience d’étranger est le point de repère pour juger de comportements envers les étrangers qui vivent avec les Israélites…
« L’étranger qui réside avec vous sera pour vous comme un compatriote et tu l’aimeras comme toi-même car vous avez été étrangers au pays d’Egypte » (Lévitique 19,34) devient ainsi une clé de lecture majeure pour toute cette partie consacrée à l’attitude envers les migrants et aux phénomènes migratoires dans la Bible.