Les Eglises réagissent à la rencontre du HCR sur la réinstallation des réfugiés syriens
A l’occasion de la conférence de haut niveau sur la question des réfugiés syriens, tenue par l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés à Genève, l’ICMC (International Catholic Migration Commission – Commission Internationale Catholique pour les Migrations) a réitéré son appel pour le déploiement de solutions pratiques et globales pour résoudre la crise des réfugiés syriens. L’ICMC demande :
- des solutions globales et non simplement régionales;
- une implication active de la part des sociétés civiles, des réfugiés, des migrants et des diasporas dans la création des solutions, en plus d’une implication des états et des associations.
Concrètement, l’ICMC appelle à un engagement international à accueillir :
- au moins 10% des personnes les plus vulnérables;
- des réfugiés de Syrie et non pas seulement des Syriens;
- les personnes parmi les 4.8 millions de réfugiés syriens qui sont actuellement au Liban, en Jordanie, en Turquie, en Iraq et en Egypte;
- à travers des procédures de réinstallation et d’admission humanitaire;
- que cela s’effectue en 2016;
- que d’autres procédures d’admission (bourses d’études, évacuations médicales, partenariat privé) soient offertes en plus des 10%;
- qu’il n’y ait aucune baisse des niveaux d’admission pour d’autres réfugiés.
Le texte complet publié par l’ICMC (en anglais)
Le 22 mars 2016, la Commission des Églises auprès des migrants en Europe (CEME), la Conférence des Églises européennes (KEK) et le Conseil œcuménique des Églises (COE) ont envoyé aux Églises membres et aux organismes partenaires d’Europe une lettre leur demandant instamment de multiplier, dans les semaines à venir, des campagnes de pression auprès de leurs gouvernements et parlements nationaux pour intensifier la réinstallation des réfugiés.
Dans cette lettre, les instances chrétiennes rappellent que la réinstallation des réfugiés est un outil essentiel du droit international dans la sauvegarde des vies, dans la lutte contre les réseaux de passeurs clandestins, et dans la gestion des situations de migrations « chaotiques ».
Plusieurs formes d’actions sont demandées aux autorités ecclésiales :
- prendre contact directement avec l’autorité étatique responsable pour l’asile et l’immigration;
- prendre contact avec des parlementaires;
- tenir des séances d’information et de sensibilisation en coopération avec d’autres acteurs de la société civile;
- proposer des aides concrètes de la part des Eglises dans l’accueil et l’intégration des réfugiés.