L’insertion des personnes réfugiées en zone rurale

Jeremy Boucher, membre du réseau Singa, publie un article qui offre une synthèse de recherches récentes sur les difficultés pour l’insertion des personnes réfugiées en zone rurale.

« La réussite de l’intégration rurale dépend d’un engagement financier solide de la part de l’Etat, mais aussi de l’inventivité des communautés locales dans l’organisation et le pilotage des programmes d’assistance. »

Face à la concentration des demandeurs d’asile dans quelques grands centres urbains, l’Etat et les acteurs associatifs tentent d’accompagner ces personnes à s’installer dans d’autres régions françaises à-travers des dispositifs tels que les CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation). Notamment, de nombreuses équipes de la Pastorale des Migrants en zone rurale sont prêtes à accueillir des demandeurs d’asile dans leurs diocèses.

En particulier, l’article signale l’importance cruciale pour les réfugiés d’avoir un emploi. Dans cette perspective, trois constats sont mis en avant :

  • les problèmes médicaux compliquent sérieusement l’obtention d’un travail
  • plus une personne réfugiée passe de temps dans un centre de rétention, moins elle a de chance de trouver un emploi
  • les cours d’intégration améliorent les perspectives d’emploi

Or, les résultats des expériences d’intégration en zone rurale sont parfois décourageants. Les migrants y sont confrontés aux mêmes obstacles que les français : manque d’emplois, de transports, de services sociaux…

Face à ces obstacles, il faut un engagement solide de la part de l’Etat et des communautés locales pour que les campagnes françaises redeviennent des lieux vivants et attractifs pour tous.

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