Le Guide du réfugié

guide_refugie_2017Le Guide du réfugié (Décembre 2017) a été réalisé en collaboration avec une équipe de réfugiés et notamment l’association Welcome Bordeaux, membre du réseau JRS Welcome. Les textes sont en français, anglais, arabe et russe.

Il s’ouvre sur une liste d’acronymes : CIR pour Contrat d’Intégration Républicaine, C.E.S.E.D.A. pour Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et Demandeurs d’Asile, etc.

Statut, langue française, emploi, santé, banque… font partie des 13 thématiques abordées. Chaque chapitre précise ce qu’il faut savoir, faire et retenir. Il donne aussi des liens utiles et des textes de référence.
Les expériences des migrants, racontées en bande dessinée, illustrent avec humour ce guide dont la dernière section rassemble des témoignages sur leur perception de l’intégration.

« Ce Guide du réfugié ne remplira son rôle que s’il est diffusé le plus possible par les associations, administrations et structures qui travaillent avec les réfugiés en France, mais aussi par les réfugiés eux-mêmes » demandent les auteurs. A bon entendeur !

L’intégration vue par les réfugiés

Hosam, 37 ans, arrivé en 2014, apatride palestinien originaire de Syrie.« Pour s’intégrer, il ne faut pas être fermé dans sa communauté ou sa religion, entre soi. C’est très important, il faut être ouvert. L’islam le dit, on doit être en contact avec les autres. »

Clémentine, 50 ans, arrivée en 2011, originaire de Côte d’Ivoire.« Respecter les gens d’ici, les coutumes et les lois, c’est important. Aujourd’hui je travaille, je cotise pour les autres. Je donne aussi de l’aide à des gens, à des personnes âgées par exemple. Je me sens bien intégrée, dans les relations et mon travail. Même si j’aime pas le froid ! Je compte rester ici, je n’ai plus de toit dans mon pays. Et j’attends mes enfants, qu’ils viennent me rejoindre. C’est ce qui me manque. »

Ahmed, 38 ans, arrivé en 2014, originaire du Yémen.« Maintenant je travaille, je suis entré dans le système français, je n’ai plus le temps d’aider des réfugiés avec des bénévoles français et des associations comme je le faisais (…) Au début c’était difficile, j’avais la nostalgie, je pensais repartir après la guerre (…) Je me sens bien, j’ai une stabilité. Pendant vingt ans, j’ai accueilli des Français au Yémen, comme guide, pour leur faire connaître mon pays. Des Français me l’ont rendu, encore plus. »

Textes © Dabitch / Dessins © Cami
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