L’Europe et l’accueil des migrants et des réfugiés

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a annoncé que 225 000 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la Méditerranée pendant les sept premiers mois de 2015, dont environ 124 000  en Grèce (50 000 pendant le seul mois de juillet) et environ 98 000 en Italie.

Après une visite effectuée en Grèce, Vincent Cochetel, directeur du Bureau pour l’Europe du HCR a déclaré : « Cette urgence humanitaire se produit en Europe et nécessite une réponse d’urgence grecque et européenne ».
(Communiqué du HCR du 7 août 2015)

Pendant que de nouvelles tragédies en mer se répètent et que la situation en Grèce, aux Balkans et en bien d’autres lieux est dramatique, l’Union Européenne n’arrive pas à trouver une réponse commune.

Lors du conseil  des ministres de l’Intérieur des Etats membres de l’Union Européenne, le 20 juillet 2015, les pays membres se sont mis d’accord pour la répartition de 32 256 migrants pour délester provisoirement la Grèce et l’Italie de la prise en charge de demandeurs d’asile, surtout Syriens et Érythréens, mais ils n’ont pas trouvé un accord sur les 40 000, requise par la Commission Européenne. (Conclusions du Conseil Européen du 20 juillet 2015)

Lundi 10 août, la Commission européenne a annoncé l’approbation de vingt-trois programmes nationaux pluriannuels pour soutenir les états face à l’arrivée élevée de migrants. Un total de 2,4 milliards d’euros a été débloqué pour améliorer les dispositifs d’accueil et la sécurisation des frontières, dont 558 millions pour l’Italie et 474 millions pour la Grèce. (Communiqué de la Commission européenne)

Certains pays, comme la Hongrie ou la Macédoine, prennent de nouvelles mesures pour empêcher l’arrivée des migrants. Dans d’autres pays, comme l’Allemagne qui estime à 800 000 le nombre de demandes d’asile en 2015, des actes xénophobes contre les demandeurs d’asile se multiplient.

Si les services administratifs et les autorités locales sont souvent dépassés, de nombreuses initiatives portées par des associations internationales et locales ou par l’Eglise se mettent en place partout en Europe pour soutenir les migrants qui arrivent. Il s’agit de fournir un toit, des vêtements, des repas, des aides médicales ou juridiques, une présence humaine, un soutien spirituel. Des chrétiens, des citoyens se mobilisent pour ceux qui ont dû fuir la guerre, les persécutions et les violences, et essaient de les accueillir dignement, de manière humaine.

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