Adoption du Pacte mondial sur les migrations
Ce lundi à Marrakech, au Maroc, le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été adopté par 162 des Etats membres des Nations Unies. Au terme d’une année de négociations, ce texte avait été validé en juillet dernier à New York par 193 pays sauf les États-Unis. Le Saint-Siège s’était impliqué dans l’élaboration de ce pacte en publiant Vingt Points d’Action à l’été 2017. En réponse à l’appel du Pape, dans son message pour la 104e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, les évêques de France ont préconisé plusieurs points d’action prioritaires dans le contexte français, dans la déclaration « Migrants : trouver une réponse commune », du 10 janvier 2018.
Le Pacte recense dix principes guides et 23 propositions pour aider les pays à faire face aux migrations, en facilitant l’information, l’intégration des migrants et l’échange d’expertises. Il encadre la protection des migrants dans les situations de vulnérabilité. Le droit souverain des États à déterminer leur politique nationale en matière d’immigration y est toujours réaffirmé. Même si elle n’est pas contraignante pour les État signataires, cette déclaration représente un progrès important pour la coopération entre les Etats sur les différents défis posés par le phénomène de la migration en fournissant un cadre.
Comme nous rappelle souvent le pape François, seule une collaboration qui dépasse les étroites perspectives locales et nationales pourra être incisive et efficace. Ce pacte pourrait y contribuer. Voici la raison pour laquelle à la mondialisation du phénomène migratoire, il faut répondre par la mondialisation de la coopération.
Mgr Denis Jachiet, évêque auxiliaire de Paris, en charge de la Pastorale des Migrants