Décès de José da Silva Coutinho, ancien directeur du SNPMPI

Chères amies, chers amis,

José da Silva Coutinho, ancien directeur du SNPMPI

C’est avec grande tristesse que nous vous annonçons le décès de José da Silva Coutinho, ancien directeur du Service national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes (SNPMPI).

Ses funérailles seront célébrées dans l’intimité la plus stricte requise par l’épidémie de coronavirus, le mercredi 22 avril à 10h, en l’église Saint-Jean-Bosco d’Orléans (140 rue de l’Argonne 45000). Une messe sera célébrée à sa mémoire, dès que cela sera possible.

Tous les membres de l’équipe du SNPMPI s’associent humblement à la douleur de sa famille et confient l’âme de notre cher ami à la miséricorde de Dieu notre Père.

Seigneur, donne-lui le repos éternel,

et que la lumière perpétuelle brille pour lui.

Amen.

P. Carlos Caetano, cs

Directeur du Service national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes (SNPMPI)

Directeur du Service national de la mission universelle de l’Eglise (SNMUE)

« Je rends grâce d’avoir connu José » par Sr Geneviève Médevielle, Auxiliatrice, Professeur honoraire de théologie à l’Institut Catholique de Paris

Personnellement, je pense avoir fréquenté en la personne de José un véritable saint du Peuple de Dieu, homme de foi, humble, courageux et plein d’humour, complètement consacré à la charité et à l’Eglise qu’il servait avec loyauté dans ce poste exposé et conflictuel de la pastorale des Migrants. Il voulait avec passion  que la foi s’inscrive dans le réel de nos vies. Il m’a appris que si l’Eglise avait une parole à exprimer librement sur la présence des étrangers chez nous, c’est parce que son identité et sa mission sont en cause dans l’accueil de l’étranger. Il m’a obligé à creuser théologiquement qu’en faisant place à l’étranger, en accueillant le migrant, il ne s’agissait pas seulement de mettre en oeuvre une éthique de la solidarité conforme à la suite du Christ qui s’est fait proche des petits, des pauvres et des exclus. Cette exigence vigoureuse ne s’apparentait pas  pour lui à une simple obligation morale qui découlerait de la foi, elle constituait, comme il me le faisait comprendre, une donnée fondamentale de l’identité même de la foi. Accueillir l’étranger, le migrant, c’était fondamentalement vivre et comprendre la « catholicité » de l’Eglise que nous confessons dans le Credo.  L’accueil de l’étranger était pour José une véritable clef pour ouvrir à l’intelligence du principe catholique du christianisme. Et pour cela, je suis pleine de gratitude à son égard.

A bien des reprises José da Silva disait souvent avec dépit : dans les paroisses et les mouvements les migrants catholiques sont appelés pour servir de « radiateurs » à des communautés froides, qu’on pense aux « messes africaines », ou bien on les considère comme des manœuvres dédiés au bricolage et à l’entretien des locaux (il pensait à ses amis portugais !). Mais dans le fond on ne s’intéresse pas à leurs manières particulières de vivre la foi qui sont considérées comme proches de la superstition : religion populaire par opposition à la religion réfléchie, raisonnée selon les exigences de la mentalité moderne. Je remercie José de m’avoir appris que la pastorale des migrants est un lieu  privilégié pour faire l’apprentissage d’une communauté multiculturelle, ce Peuple de la Pentecôte,  qui apprend des uns et des autres. Oui, je rends grâce d’avoir connu José qui m’a fait saisir bien avant  le Message du pape François pour la 103e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, que nous avons à apprendre des étrangers qui sont dans nos communautés, parce qu’ils portent en eux la mémoire migratoire comme expérience de salut. José, portugais parmi nous en était le témoin chaleureux et fraternel.

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