Des bourses d’été pour découvrir la culture française grâce aux CCFM
Reporté à 2021 pour cause de Covid-19 ! Cet été, cinq boursiers devaient venir étudier à Paris, grâce aux Communautés Catholiques Francophones dans le Monde (CCFM). « Faciliter l’amitié et les échanges entre tous les hommes et femmes d’origine ou de culture différentes » fait partie des missions de ce pôle du Service national de la Mission universelle de l’Eglise (SNMUE).
Frais de voyage, hébergement, pension, scolarité et transports sont pris en charge, détaille Mgr Robert Poinard, aumônier général. Selon les années et les moyens du service, entre 2 et 6 boursiers sont accueillis.
L’idée d’inviter des jeunes âgés de 20 à 35 ans (prêtres ou séminaristes, religieuses ou religieux) à venir « boire à la source » suivre des cours de français remonte à 1965, année de création des CCFM. A l’époque, le président de l’association est justement le recteur de l’Institut Catholique de Paris. Les ACFM (Amitiés Catholiques), structure qui soutient financièrement les CCFM date, elle, de 1915 !
Ainsi l’été dernier, un jeune prêtre brésilien actif dans la paroisse francophone de Sao Paulo est venu se perfectionner en français et travailler sur sa thèse en lien avec Saint François de Sales. Il avait pour binôme un séminariste jordanien, envoyé par le Patriarcat latin de Jérusalem. Celui-ci, explique Mgr Poinard, « souhaite maintenir l’usage du français dans les cours ». Si l’Afrique et Madagascar demeurent un vivier de boursiers, en raison de leurs liens historiques avec la France, au contraire, « le filon est tari » en Asie.
Animer les paroisses francophones dans leur pays
Si certains récipiendaires auront un rôle à jouer au service des CCFM, d’autres pas mais « ce n’est pas perdu pour l’Eglise du tout ! » assure l’aumônier. Cette expérience à Paris donne des fruits : « l’ouverture d’esprit », « une autre vision de la France » et « expérience pastorale pour leur pays ». Au jeu des différences, l’un a relevé l’importance du chant de l’assemblée quand ailleurs une schola ou même un chantre peuvent officier. Un autre a souligné la présence des mouvements quand les actions caritatives peuvent dominer la vie paroissiale ailleurs.
Quant aux catholiques à l’étranger, ils enrichissent l’Eglise en France et les différentes communautés qu’ils rejoignent au cours de leur expatriation car « ils n’ont plus peur des étrangers. Un phénomène d’osmose se crée » estime Mgr Poinard. Pour lui, grâce à la créativité déployée via les moyens numériques mis en œuvre par les CCFM pendant leur confinement – comme les groupes WhatsApp, les liturgies ou les temps de prière en ligne – « l’universalité de l’Eglise y a gagné ».
Claire Rocher (SNPMPI)
Cet article est extrait du Courrier de la pastorale des migrants (n°140 - Mai 2020) intitulé "Jeunes migrants, porteurs d'une promesse".