Edito du Courrier de la pastorale des migrants n°137
Dans les diocèses français, le nombre de jeunes et d’adultes étrangers qui tous les ans rejoignent le catéchuménat pour recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne, devient très important, non seulement dans les grandes régions métropolitaines du pays, mais aussi dans les petits centres ruraux.
La demande des sacrements de l’initiation chrétienne par tant d’immigrés nous montre à quel point aujourd’hui l’évangélisation et la mission ne concernent plus seulement certaines zones géographiques.
En se libérant de toute attitude de délégation vis-à-vis de quelques experts de la question, tous les fidèles chrétiens doivent se sentir appelés à être une Église missionnaire. En effet, ceux qui étaient autrefois géographiquement éloignés, aujourd’hui sont devenus des voisins, se trouvent au milieu de nous et nous demandent de « rendre raison » de la foi qui nous a été donnée (Cf. 1P 3, 15).
De plus, l’Église elle-même bénéficiera du contact avec les migrants, si elle se laisse questionner et provoquer à la conversion. Les migrations interpellent des aspects essentiels de la vie chrétienne et en premier lieu la charité, par l’accueil, la justice, le partage. Mais elles touchent aussi l’annonce de l’évangile, la liturgie, le catéchuménat, etc.
Il faudra de plus en plus sensibiliser et accompagner les communautés chrétiennes, afin qu’elles puissent percevoir, dans l’abondante moisson des migrations, un nouveau printemps pour être une Église en chemin, une Église missionnaire !
Père Carlos Caetano, cs, directeur du SNPMPI