La Palestine, terre de passages
Le pays où habite le peuple de Dieu est une terre de passage avec, au sud, la terre des pharaons, l’Égypte et, au nord, les grands empires que seront l’Assyrie, la Babylonie et les Perses.
Terre de passages, la Palestine sera à de multiples reprises occupée par des étrangers, qu’ils soient perses, grecs ou romains, comme c’est le cas à l’époque de Jésus.
Par ailleurs, les guerres et les calamités naturelles obligeaient les gens à quitter leur territoire d’origine pour chercher de meilleurs endroits pour s’y installer.
C’est aussi vers ces territoires étrangers voisins que l’on se tournera lorsque la famine sévit : Abraham (Gn 12,10) ; les fils de Jacob (Gn 41,56ss) ou qu’un danger venant du nord menace les rois de Jérusalem (Is 30,1-5 ; 31,1.3) ou la guerre oblige de s’y déplacer (2Sam 4,3 ; Is 16,4).
La situation de départ, qui rend “étranger”, est souvent une famine : un besoin matériel qui mène à quitter son territoire à la recherche de meilleurs conditions. Les droits de l’étranger sont toujours plus faibles que ceux des gens parmi lesquels il vit et sa situation est très précaire, parce qu’il peut facilement devenir esclave des gens qu’ils l’ont accueilli (Gn 12,10-20 ; Gn 20).