Quand on parle de l’accueil des migrants, on pense souvent et presque exclusivement à l’accueil pour répondre à des sollicitations matérielles : aide pour les papiers, un logement, le travail, la santé, l’éducation scolaire. Tout cela est évidemment important et parfois essentiel, et la crédibilité de l’Eglise se joue aussi dans son engagement pour tous ces besoins vitaux. Le service de la charité, la diaconie de la solidarité sont intimement lié à l’annonce de la Parole de Dieu et à la célébration de la foi.
Cependant l’accueil qui caractérise la mission de l’Eglise est plus large : c’est l’accueil de la personne dans son intégralité, avec tout ce qui fait sa vie. Invitation à l’écoute, à l’échange, à l’accompagnement qui permet peu à peu une relation de confiance et d’amitié.
La spécificité de la mission de la Pastorale des Migrants, c’est d’accueillir la personne dans son intégralité, d’honorer aussi bien ses besoins matériels que ses besoins humains ou spirituels, et de l’écouter dans tout ce qui fait sa vie, ses questions, ses doutes, ses souffrances, sa quête de sens, sa foi. C’est ainsi que nous devons vivre l’accueil et c’est cette approche que nous devons promouvoir auprès de nos partenaires.
L’accueil et l’écoute des personnes sont essentiels, et encore plus pour les personnes venues d’ailleurs : un accueil intégral qui ne réduit pas la personne ni à des besoins matériaux, ni par ailleurs à telle ou telle demande précise, même religieuse.
Les migrants nous sensibilisent à une véritable pastorale de l’accueil qui est déjà en soi un lieu d’évangélisation : témoignage d’un Dieu qui écoute, qui est là, qui chemine avec ; d’un Dieu qui sauve, qui pardonne, d’un Dieu qui appelle chaque personne à la vie avec Lui. Puis l’accueil et l’écoute peuvent ouvrir d’autres chemins d’évangélisation.