Edito du Courrier de la pastorale des migrants n°141
Selon les dernières données produites par l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), 33,4 millions de nouveaux déplacés internes ont été enregistrés dans le monde en 2019. 8,5 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer en raison de conflits, tandis que 24,9 millions l’ont fait à cause de catastrophes. Les personnes déplacées représentent un défi pour la communauté internationale, en particulier dans le contexte actuel de la pandémie de Covid-19, qui risque de les rendre encore plus invisibles et vulnérables.
Sur ces femmes et ces hommes contraints de quitter leur foyer à cause de la guerre, de la violence ou de catastrophes naturelles, l’Église cherche d’urgence à attirer l’attention du monde : le pape François leur a dédié le message de la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié de cette année, intitulé « Contraints de fuir comme Jésus-Christ. Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les déplacés internes », tandis que la Section Migrants et Réfugiés du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral a publié le 5 mai dernier le document Orientations pastorales sur les déplacés internes.
Le Service National de la Pastorale des Migrants et des Personnes Itinérantes (SNPMPI) veut également apporter sa petite contribution, en proposant aux lecteurs de ce numéro du Courrier un véritable voyage international, du Burkina Faso à la Syrie, en passant brièvement par les camps de réfugiés de Gaza, Cisjordanie et Jérusalem. Sur la route des déplacés internes, nous sommes invités à lever les yeux, à regarder au-delà des frontières nationales et à nous rappeler que notre Église est universelle et missionnaire. Nous sommes invités à nous rappeler que les personnes qui se trouvent à la périphérie de notre monde sont nos frères et soeurs.